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<DIV align=center><STRONG style="COLOR: plum"><FONT color=#996274><SPAN style="FONT-SIZE: 12px; LINE-HEIGHT: normal"><FONT size=3>B</FONT>ienvenue sur</SPAN> <SPAN style="FONT-SIZE: 15px; LINE-HEIGHT: normal">T</SPAN><SPAN style="FONT-SIZE: 12px; LINE-HEIGHT: normal">HEMES</SPAN> <SPAN style="FONT-SIZE: 12px; LINE-HEIGHT: normal">POUR</SPAN> <SPAN style="FONT-SIZE: 15px; LINE-HEIGHT: normal">F</SPAN><SPAN style="FONT-SIZE: 12px; LINE-HEIGHT: normal">ORUM</SPAN></FONT></STRONG>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <BR><SPAN style="FONT-SIZE: 11px; COLOR: dimgray; LINE-HEIGHT: normal">Thème actuel by<EM> Airi</EM></SPAN><BR></DIV>
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<DIV align=center><IMG src="http://nsa03.casimages.com/img/2008/11/14/081114055738437491.png"></DIV>
<DIV align=center><FONT size=1>bannière (c) Leelewine</FONT></DIV>
<DIV style="COLOR: gray" align=center><BR><FONT size=3><SPAN style="FONT-WEIGHT: bold">B</SPAN></FONT>esoin d'un thème pour votre forum ? Ne cherchez plus vous avez trouver le bon endroit.<BR>Thèmes pour forum vous propose plus de 600 thèmes en libre service. <BR>Vous pouvez aussi accéder à une partie graphisme ou l'on vous propose des tutoriaux,de l'aide et des concours.</DIV>
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<DIV align=center><FONT color=#a28b73><IMG alt="" src="http://i37.tinypic.com/2dlkrxh.png" border=0></FONT></DIV>
<DIV style="TEXT-ALIGN: center"><SPAN style="COLOR: dimgray"><SPAN style="FONT-WEIGHT: bold">T</SPAN>F arbore son tout nouveau design by Airi. Merci à elle.</SPAN></DIV>
<DIV style="TEXT-ALIGN: center"><SPAN style="COLOR: dimgray">&nbsp;La rentrée est passée et l'hiver commence doucement à s'installer. </SPAN></DIV>
<DIV style="TEXT-ALIGN: center"><SPAN style="COLOR: dimgray">N'hésitez pas à proposer votre candidature :)</SPAN></DIV>
<DIV style="TEXT-ALIGN: center"><SPAN style="COLOR: dimgray"><STRONG>C</STRONG>oncours automne 2008 clos.</SPAN></DIV>
<DIV style="TEXT-ALIGN: center"><SPAN style="COLOR: dimgray">Bravo aux deux gagnantes, Itah et Leelewine.</SPAN></DIV>
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<DIV align=right><FONT size=1>Vos admins : Amy, Kela et Momiji</FONT></DIV>
<DIV align=right><FONT size=1>Modérateurs : Airi, Mya, Koi, Kye, Miko, Moka et Peach Girl</FONT></DIV>
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Se démenant dans la toile qui s'était tissé autour de lui, Joshua s'arrêta net. Impasse.
Jamais le jeune journaliste n'avait réfléchit à la façon dont il pouvait mourir.
Jamais il ne s'était imaginé bloqué dans un bureau en proie avec l'un des mafieux les plus influent de la ville.
Jamais il n'avait crut nécessaire de s'acheter une arme pour se protéger.
Jamais il n'avait crut que son métier puisse le conduire sur de tels chemins, vers de telles impasses.
Pourtant, depuis quelques mois, il aurait eut bien des raisons de s'interroger sur la manière dont il allait mourir. En effet depuis que le jeune homme avait commencé sa carrière de journaliste, il avait accumulé plus d'ennuies que dans ses 20 premières années d'existence. La vision d'une rue déserte et de trois colosses réveilla la douleur lancinante de ses côtes. Ce passage à tabac avait été le premier avertissement mais têtu et borné comme il l'était, Joshua n'y avait pas prêté attention. Sourd et aveugle aux alarmes et aux signaux qu'avait mis sa bonne étoile sur son chemin, il avait foncé tête baissée vers les dangers … les cherchant même. L'adrénaline battant dans son sang réussissait à chasser avec efficacité le souvenir de son Pendant, à le faire exister en tant qu'individu et non pas comme une entité incomplète sans son promis. Il s'était approché du danger, fasciné par les découvertes comme un homme découvrant pour la première fois le feu. Jusqu'à ce brûler.

(Kiahhhh, Mister J, t’es trop chou quand tu m’appelle « chère » ! j’♥ )

L’attaque de Phyllali mit fin aux larmes du pokémon sauvage qui s’affala à même le sol dans un repos bénéfique. Fini le combat acharné, elle pouvait enfin souffler en toute liberté sans sentir la pression de l’Autre sur son esprit. Filant vers son adversaire, Kela fut stopper avant d’avoir put rejoindre l’Osselait … par Salamèche. Celui-ci avait bondit se mettant en travers de son chemin bloquant le passage. Il la fusillait du regard pour lui intimer de ne pas bouger. La jeune dresseuse pesta entre ses lèvres mais son starter ne se démonta pas lui interdisant toujours le passage. Un bras de fer silencieux s’engagea tandis que Phyllali se rapprochait de la scène attiré par l’odeur de nourriture que dégageait Kela. Consciente du désir de protection qui animait son compagnon, Kela retint les phrases acerbes qui lui étaient venu à l’esprit pour dire d’une voix basse et calme.

- Laisse moi passer Sala. Elle ne représente plus aucun danger … et sa ce n’est pas pour toi petit glouton !

Ses dernières paroles étaient adressé à Phyllali qui s’était mis à renifler avec joie la nourriture qu’avait sortit Kela de son sac. Boudeur, le pokémon plante se retourna et partit vers Karen sans ajouter un crie. Ahh … la crise d’adolescence n’était pas finie ! Au bout de quelques secondes ou Salamèche sembla peser le pour et le contre des paroles de sa dresseuse, il consentit à s’écarter du chemin. Laissant un soupir s’échapper de ses lèvres, Kela reprit sa course vers l’Osselait toujours inconsciente et s’agenouilla à ses côtés. Il n’était plus question de lui retirer son masque par curiosité mais de l’aider. Déposant à côté d’elle une bonne ration de nourriture, elle s’éloigna après avoir caressé timidement son crane rugueux en lui murmurant.

- Tu t’es bien battu, tu as bien mérité ton repos.

Retournant vers ses compagnons de route, Kela prit la tête des opérations et tout ensemble, ils finirent de gravir le deuxième escalier. Combien d’étage cette tour pouvait elle bien avoir ? Le deuxième étage était similaire au premier, un vrai cimetière de pokémons. La lumière tamisée que les néons provoquaient intimait le silence mais les deux jeunes dresseuses en profitèrent pour échanger quelques paroles sur leur pokémons et leur adversaire. Au bout de quelques minutes de marches, elles atteignirent un troisième escalier, semblable au deux premier. Tout était donc pareil dans cette tour ? Soupirant de lassitude, Kela s’engagea la première suivie de prés par Salamèche et Karen. La brunette avait l’impression de ne pas avancer dans ce dédale alors que chaque pièce se ressemblait. Mais lorsqu’elle fut arrivée au milieu de l’escalier, un changement se produisit … des éclats de voix. Cette tour était donc habitée ?! Se faisant plus discrète, la jeune dresseuse monta encore quelques marches pour saisir les propos de la conversation.

- … ceux du premier et deuxième étage ont perdu … il ne va vraiment pas être content.
- Oui oui, je sais … mais qu’est ce qu’on peut y faire. Depuis qu’il est là …
- Attend, il m’a semblé entendre du bruit.

Oups, découverte. Montant aux côtés de Salamèche, Kela et Karen apparurent dans le champ de vision des deux hommes … qui devaient surement être deux prêtres à la rigueur. Surpris, ils reculèrent d’un pas avant de se consulter du regard. Le plus grand des deux prit la parole tandis que le petit groupe de voyageur finissait de monter les marches de l’escalier.

- Ah … vous voila jeunes filles. Désolé mais vous ne pouvez pas aller plus loin. Le reste de la tour est interdit aux visiteurs.

Louche ses deux gars. Haussant les épaules, Kela échangea un regard avec Karen avant de reprendre la parole parlant au nom du groupe sous le regard attentif des pokémons.

- Interdit aux visiteurs ? Mais nous ne sommes pas des visiteuses. Nous venons de la part du Professeur Chen, et je vous prie de nous laisser passer. Je ne sais pas encore exactement ce qui se passe dans cette tour, mais nous sommes là pour régler le problème messieurs.

Les visages des deux hommes s’empourprèrent et Kela vit avec joie qu’ils réagirent à l’évocation du professeur Chen. Le vioque était connu dans tout Kantô et même au-delà mais cela la surprenait toujours de voir à quel point il était respecté.

- Nous ne pouvons pas vous laisser passer.
- Nous ne pouvons pas faire demi-tour.

{ Combat contre un prêtre 2 VS 2 }

[10 Mai /fin de matinée / dune de sable]

L’attente fut douloureuse et interminable. Maintenue par l’un des soldats dans une position aussi humiliante qu’inconfortable, la jeune prêtresse égrena les secondes dans l’attente d’une venue. Celle de l’abis ou d’un de ses gardes pour l’exécution. Le regard obstinément dirigeait droit devant elle, Kara conservait une expression détachée face aux railleries des soldats ne laissant pas paraître ni son malaise ni son dégout face à de tels rustres. A côté d’elle, c’était Lazuli qui alimentait le plus les fantasmes grossiers des hommes d’armes. Quelques uns osèrent même des gestes équivoques vers le jouet mais le capitaine fit cesser d’un geste ces provocations. Le militaire de la mine de la mer de sable semblait attendre avec impatience l’arrivé de quelqu’un ruminant des paroles incompréhensibles. Le dos endoloris, Kara lança un nouveau regard vers sa compagne de mauvaise fortune. Il fallait qu’elle trouve un moyen de sauver la jeune jouet du destin tragique qui les attendait. Elle n’était pour rien dans cette histoire, victime d’une mauvaise rencontre.

Soudain surprise par une sensation d’enfermement, Kara se souvint du pressentiment qu’elle avait ressentit avant d’échappé à Onyx. La présence de Xyno. Elle en avait alors été certaine, le père de son enfant se trouvait ici même à Sunahama. Cherchant mentalement la présence de son amant dans le dédale des couloirs, elle se heurta à sa faiblesse humaine ne percevant qu’une légère tension quelques pièces plus loin. Qu’était-il venu faire ici ? Savait il qu’elle était retenu prisonnière dans les geôles de l’abis ? Cherchant le soutien qui l’épaulait depuis plus d’un mois, elle posa ses grands yeux bleus sur son ventre arrondis. Un sourire triste apparut sur le visage de la future mère avant de se fondre dans le désespoir qui l’habitait. Elle ne serait pas mère, elle n’en aurait pas le temps. Six mois … il lui fallait encore six mois de répit. Alors qu’il ne lui restait que quelques minutes à vivre.

Une agitation parcourut les rangs des soldats qui cessèrent de rire reprenant leur posture cérémoniale regardant un point qui était invisible à la jeune rebelle. Avant de distinguer le visage du nouveau venu, Kara entendit sa voix, sonnant comme un fouet sur les épaules du capitaine. La frustration se lisait sur le visage de l’homme d’arme qui fusillait du regard l’ombre s’approchant de leur groupe. Cette voix … c’était celle d’une femme. Est-ce sa future meurtrière ?

Présentation du Poème en Prose



Le poète est avant tout un artisan des mots, un artistes ayant pour matière première la langue. Qu'il écrive en prose ou en vers, ses textes sont un moyen d'expressions des sentiments, des idées mais aussi une recherche de perfection sans cesse renouveler. Comme un potier travaillerait et façonnerait un bloc d'argile, le poète mastique les mots, les écoute à la recherche de sonorité et les rassemble en un ensemble mystérieux.
Le poème en prose est relativement jeune comparée à la poésie versifiée qui prend ses racines dans l'Antiquité, et en cela c'est une forme moderne et originale que nous étudierons dans cet article. Dépassant l'opposition traditionnelle entre la poésie et la prose, ce nouveau genre offre de nouvelle conception de la poésie dont nous étudierons un exemple


Un genre se construit dans le temps, ainsi il faudra bien des années avant que la poésie en prose soit reconnut comme art poétique. Jusqu'au XIXe siècle, la poésie est un genre très codifié. Reconnue comme le genre littéraire le plus noble, elle doit parler des choses élevées dans un style soutenu avec les grands thèmes de la poésie traditionnelle ( ex : les exploits de héros valeureux …), les formes codifiées ( ex : le sonnet s'impose comme la forme fixe la plus noble …) et un style d'écriture très riche ( ex : l'alexandrin).

Durant le XVII ième siècle, le classicisme français sépare avec soins la prose et la poésie : la marque de la poésie est le vers et ses codes, tout le reste est prose. Mais cette frontière se brouille du fait que de nouveaux auteurs écrivent de la prose en jouant avec des effets et des rythmes de la poésie.

En effet le poème en prose allie à la fois poésie et récit dans une forme libre et sans contrainte. Cette nouvelle façon d'écrire s'accompagne d'une mise en page particulière où la disposition du texte est parfois étudié avec minutie avec des retours à la ligne, des alinéas … Le poème en prose peut revêtir plusieurs formes. Ainsi on peut citer "L'Etranger" de Baudelaire, extrait des "Petits Poèmes en Proses" où la forme du poème ressemble plus à celle d'un dialogue. Ou encore "Les Vieilles" qui de par sa forme ne ressemble en rien à un poème.

A partir des années 1840, les poètes manifestent une volonté de se libérer des carcans poétiques existants. Ainsi, ils entendent innover sur le plan formel et le plan thématique avec des thèmes nouveaux et inédits ( le rêve, la ville, la laideur …), des formes nouvelles comme la poésie en prose avec une libération des vers ( strophes irrégulières, schéma de rimes souples, libération du vocabulaire avec usage d'un lexique plus simple …).

La Laideur

N'y a-t-il pas plus belle beauté que la laideur ? Visage difforme aux contours hideux qui attire tous les regards, les détournant d'une chevelure soyeuse d’où s'échappe des parfums voluptueux. Peau décrépie par les années et l'injustice originelle qui se tend en un rictus abject.
La laide se retourne.
Regard infini ou tout s'efface dans la délicatesse d'un instant de grâce ou un dos voûté vous rend votre propre laideur.

Aloysius Bertrand (1807-1841) est le premier auteur à assumer le poème en prose comme une forme neuve. Inventeur incontestable du poème en prose, il a très tôt eut conscience de sa radicale originalité et à travers son œuvre Gaspard de la nuit, fantaisies à la lumière de Rembrandt et de Callot, il a influencé de nombreux auteurs comme Baudelaire qui dit vouloir faire quelques chose d'analogue à lui avec son Spleen de Paris dans sa lettre à Arsène Houssaye.

L'expression de "poème en prose" représente à elle seule une particularité de ce genre littéraire. En effet la poésie ( qui vient du grec poiêsis qui veut dire "création" ) est un art du langage visant à exprimer par le rythme et surtout par le vers l'harmonie et l'image. Or la prose est une forme de discours écrit ou oral qui n'est soumis à aucune règle de la versification. Ainsi cette expression revêt un aspect contradictoire qui illustre une des originalité de ce genre.

Poétique sans appliquer les codes de versifications qui sont le fondements de toutes la poésie classique, le poème en prose est un genre particulier. Car malgré la liberté totale d'écriture, le poète est attentif à des effets de rythme et de sonorités qui le rapproche du travail qu'effectue un auteur de poèmes versifiés.

Pourtant le poème en prose n'est pas que de la prose poétique et il obéit également à des règles souples et modulables. D'ordinaire de forme brève et identifiable par un titre qui évoque généralement le thème dominant, le poème en prose répond le plus souvent a une structures en paragraphes et non plus en strophes qui s'articulent logiquement. Usant au même titre que la poésie classique des ressources de la musicalité du langage comme les assonances, les allitérations, du rythme, des figures de sens ( métaphores, allégories, comparaisons, gradations …), des figures de la pensée ( antiphrases, hyperboles …), des figures de répétition comme l'anaphore, le poème en prose est une forme de poésie à par entier.

Lire, comprendre et expliquer un poème en prose c'est avant tout écouter et regarder.
C'est en cela que réside une particularité du poème en prose.

Caractéristique du poème en prose, l'aspect narratif que revêtent les poésies en prose qui se rapproche d'un conte ou d'une nouvelle avec une histoire et une volonté du poète de "raconter" un récit.

Le marin des eaux sombres

Au détour d'une rue sous un pont de lumière éclairé par la nuit froide, j'ai rencontré une âme vagabonde, grand voyageur de nos temps. Navigateur ayant bravé les plus grands océans de cette terre et les tempêtes infernales, ses moustaches sentait encore l'air marin.
Maître du monde souterrain, maître rat s'enquit sans me raconter la suite de ses voyages.

Baudelaire qui était également critique d'art a insufflé dans ces poèmes un aspect descriptif qui les rapprochent d'un tableau. Saisissant une image de la vie, imaginaire ou réelle, les écrivains la retranscrivaient dans leurs poèmes faisant des descriptions tantôt très précises avec des contours nets ou bien floue et indistinctes. Comme cet extrait de "Clarté matinale" qui fait une description de la rosée : " Minuscules saphirs, filles de la nuit et l'eau, s'alignant dans une ronde joyeuse, et se couvrant de diamant au moment de la naissance. Ronde joyeuse et chantante qui se hisse sur leur filaments verts en cœur. "

La modernité de cette forme de poésie explique son succès tout au long du XXiem siècle avec des poètes comme René Char, Henri Michaux, Francis Ponge qui préfère la poésie en prose à sa forme classique dans un soucis de liberté. En effet, l'abolition des codes de la métrique permet une écriture plus légère avec un lexique plus simple et donc un texte plus abordable pour les lecteurs. De plus la modernité de ce genre passe par les nouveaux thèmes qui y sont abordés comme la ville qui est très présente chez Baudelaire.

Grâce à ses éléments originaux, il me semble que le poème en prose, plus que les autres formes poétiques offre une nouvelle conception de la Poésie. Comme le disait Francis Ponge, la versification classique et l'ancienne rhétorique ne permettent plus de dire le monde, or la poésie en prose le permet de bien des façons différentes. La liberté de ce genre offre aux poètes de nouveaux horizons qui permettent de dire le monde mais aussi de vivre avec leurs temps.

SUJET : Le culte du chef.

1) Quelles "qualités" des chefs ces propagandes mettent elles en valeur ?


Ces sept documents de propagande mettent en avant de nombreuses "qualités" que possède le chef qui le démarque donc du reste des hommes. Autant les portraits que les textes sont à la gloire des dictateurs les élevant au rang de surhomme. Outils de propagande, les documents qui nous sont proposés doivent montrer un idéal de force, mettant en place le culte du chef.

Le document 1 est un portrait de Mussolini que l'on représente comme le grand timonier d'un bateau tout comme Staline la même année en 1937 en URSS. En marine le timonier est la personne qui tient la barre et qui mène le navire. Les deux hommes adoptent une attitude très fière et droite dans ces tableaux et tout deux regardent vers le lointain en conquerrant. Cette idée de conquête se retrouve dans les autres portraits puisque tous les dictateurs aborde cette expression, Staline en suivant des yeux son armée en marche et Hitler en fixant celui qui regarde cette affiche, ses soldats derrière lui. De même, on retrouve dans tous ces portraits une détermination de fer qui se traduit particulièrement dans l'expression du visage d'Hitler sur l'affiche diffusé dans les années 1936-1937..

Le visage de tous ces dictateurs est durs et froid comme des héros, figure emblématique de leurs pays. Aucun sentiment ne transparaît de ces affiches et peinture, ce qui ne fait que renforcer l'impression de surhomme. A travers tous les documents on retrouve cette atmosphère quasi-divine qui entoure ces hommes qui semblent être hors du commun des mortels. Adaptation du Notre Père, prière fondamentale des chrétiens, à la gloire de Mussolini, l'acte de foi envers le Duce fait la transposition entre la dictateur et Dieu lui-même lui donnant une image divine. Le texte La Pravda montre à quel point Staline était représenté comme un Dieu dans la propagande avec ses "pouvoirs" : "fécondes la terre", "rajeunis les siècles" … De cette position de chef suprême ressort une impression de confiance, de fiabilité et de sécurité comme le montre le slogan de l'affiche stalinienne " Notre armée et notre pays sont renforcés par la pensées de Staline." Le chef est omniprésent pour rassurer et renforcés son peuple.

Ainsi ses chefs incarnent aussi une figure paternaliste au travers de ces documents. "Créateur" pour Mussolini, père de l'homme pour Staline, les textes 3 et 7 confèrent aux dictateurs les qualités du "père sage" idéalisé. Staline à par exemple une expression paternelle lorsqu'il regarde son armée dans l'affiche de propagande de 1939. Cette figure paternelle met en valeur certaines qualités comme la responsabilité, la sagesse, l'expérience …


Ces propagandes mettent également en avant le charisme que l'on prête au dictateurs et qui permettent de rassembler les foules et de rallier tout un peuple à une même cause. On donne aux chefs le rôle de guide comme le Führer en Allemagne nazi. Ils apparaissent également à travers la propagande comme les sauveurs de leurs nations en crise. Mussolini, Hitler, Lénine puis Staline s'impose dans un contexte difficile qui idéalise l'image qu'ils diffusent du soldat ou de l'homme valeureux par le biais de la propagande. De cette image de guide se dégage également l'impression que ces chefs sont aux côtés du peuple Hitler qui marche avec ses troupes ou Staline qui renforce par la pensée le pays.

Au travers de la propagande que les dictateurs diffusent partout, un véritable culte du chef et de l'homme se met en place dans l'esprit du peuple. Valorisant les dictateurs dans leur physique, leur pouvoir, les peintures et les textes sont des armes du pouvoir et de manipulation.


2) Pourquoi ces dictatures totalitaires ont-elles besoin"d'exalter la personnalité du chef" ?


Les dictatures totalitaires ont toutes recours à la propagande à des fins diverses. Le culte du chef est l'une des caractéristique d'un régime totalitaire. Les dictateurs ressentent le besoin d'exalter leur personnalité afin de rallier plus de personnes à leur causes.

En effet les qualités de chefs qui transparaissent à travers les propagandes sont le plus souvent des mensonges et cachent en réalité de grandes lacunes de la part des dictateurs. En idéalisant leur image auprès de la population, ils se rassurent eux même cachant leurs défauts physiques par exemple. Par ce fait, ils s'assurant la suprématie auprès de peuple.

Dans le texte d'Adolf Hitler Mein Kampf, il est indiqué qu'il "faut tout d'abord exalter la personnalité du chef et la rétablir dans tous ses droits.". Les dictatures totalitaires ont besoin de l'illusion créée par le culte du chef afin de leur conférer une légitimité sur le pouvoir. En effet, en passant pour cet homme emplit de qualités et de valeurs, il semble normal que le pouvoir lui revienne. Cette légitimité s'acquiert auprès de la population à force de propagande et de "bourrage de crâne". C'est un besoin pour les dictatures totalitaires afin d'éviter le soulèvement de la population qu'ils redoutent. A travers les textes et affiches de propagande, les chefs des dictatures assurent et renforcent leur domination sur le peuple.

De plus pour ces dictatures totalitaires, la grandeur du chef amène forcément la grandeur de la nation comme pour Staline qui est représenté en géant dans l'affiche de propagande ou pour Hitler dans le livre de la doctrine nazi Mein Kampf. En effet si un état est mené par un chef charismatique qui apparaît comme un sauveur, la nation ne peut que gagner en grandeur et en puissance. Le culte du chef doit donc passé avant tout même s'il n'est que pur mensonge.

Cette image héroïque du chef permet également de donner du courage aux hommes et de se faire apprécier d'eux ainsi que de se faire craindre de ses ennemis. Hitler dans l'affiche de propagande nazi marche en tête de ses hommes (tous semblables) donnant l'impression de mener son pays a la victoire.

La propagande a également un autre but, elle permet de restreindre encore plus les libertés de chacun puisque tout art hormis celui au service de l'état n'est pas autorisé (sauf en Italie fasciste) et de ne faire entendre qu'une seule voix au peuple. Toutes contestations dans l'éducation ou l'art est interdite.

Les dictatures totalitaires ont besoin d'exalter la figure du chef afin de renforcer leur pouvoir auprès de leur nation et ainsi d'annihiler toute rébellion intellectuelle.

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