Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Devoir d'histoire

Aller en bas 
AuteurMessage
Kela
Chef de l'Archebulle
Kela


Nombre de messages : 279
Age : 32
Age (dans le RP) : 22 ans
Groupe : Novi Electi (enfin on se le demande parfois ^^)
Date d'inscription : 17/08/2006

Devoir d'histoire Empty
MessageSujet: Devoir d'histoire   Devoir d'histoire EmptySam 3 Jan - 12:56



D.M. HISTOIRE







Les françaises dans la Première Guerre Mondiale.

1) Quels rôles ont été assignés aux françaises durant la guerre (1914 - 1918) ?

En 1914 lorsque la guerre est déclaré et que les hommes partent au front, tout le monde s'attend à une guerre courte dont l'issue serait déterminée en quelques grandes batailles. Les femmes voient leur frère, époux, fils partir en pensant les retrouver rapidement mais la guerre durera 4 ans sans hommes à l'arrière pour assurer les métiers qui leur étaient attribués. La guerre de position remplace la guerre de mouvement. Alors les femmes rentreront également dans un "effort de guerre" faisant fonctionner l'économie.

Dès août 1914, les femmes doivent assurer les travaux des champs. Le président du conseil, René Viviani, les exhortait à assurer l’approvisionnement non seulement de l’arrière mais surtout du front dans son appel du 2 août 1914. Dans son discours, Viviani fait pour la première fois appel à des civils mettant en place un "front intérieur" en parallèle avec le véritable champ de bataille promettant pour tous la "Gloire". Dés lors, dans les campagnes les femmes, aidées des enfants et des vieillards, sèment, moissonnent … C'est désormais sur elles que repose l'approvisionnement des hommes sur le front mais aussi le rôle de chef de famille en l'absence de leur époux.

Alors que l’entrée dans une guerre longue et totale devient inévitable au fur et à mesure, les gouvernements font très vite appel aux femmes dans des secteurs qui leur étaient jusqu’alors généralement étrangers. Ainsi le langage de la rue se modifie, on parle désormais de factrices, de chauffeuses de locomotives, d'allumeuses de réverbères, de colleuses d'affiches, de forgeronnes … Les femmes deviennent ouvrières dans les usines, plus particulièrement celles d'armements. Dans celle-ci, on leur attribut même des noms comme les "obusettes" qui remplissent les obus ou encore les "munitionnettes" qui fabriquent les munitions pour les hommes au front. Un quart de la main d'œuvre des usines françaises est désormais féminine. Palliant l'absence des hommes, elles seront assignées à des taches difficiles et dangereuses comme le travail dans les mines ou bien des métiers très physique. En 1916, le gouvernement français interdit même l'emploi des ouvriers dans les travaux pouvant être confié à des femmes. Ainsi le rôle de la femme dans la guerre s'affirme pour devenir un soutien économique de taille soutenant l'effort des hommes sur le front. Le général Joffre dit même "Si les femmes qui travaillent dans les usines s'arrêtaient vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre.". Ainsi il insiste sur le rôle primordial que présente le travail des femmes pour gagner cette guerre.

Dés le début du conflit, les femmes veulent aider leurs proches en devenant infirmières. Bourgeoises, jeunes filles de bonnes famille et autres femmes qu'on appelait les "Anges blancs" s'engagent auprès des hommes allant jusqu'à opérer sur le front en risquant leur vie. De même certaines deviennent marraines de guerre ; elles écrivent des lettres d’encouragement et envoient des colis aux soldats, qu’elles rencontrent parfois lors de leurs permissions apportant un soutien moral.
Tout au long de la guerre, les femmes devront également endosser le rôle de chef de famille jusque là porté exclusivement par les hommes.

Durant la Première Guerre Mondiale les femmes au foyer, filles, mères ou épouses se transforment en travailleuses salariées. En quelques mois, ces représentantes de ce que l'on appelait le "sexe faible" assumeront presque toutes les taches réservées jusqu'alors aux hommes. Cette mobilisation féminine apportera un soutien matériel, économique et moral aux soldats.


2) Quelles difficultés spécifiques ont-elles dut affronter ?

La Première Guerre Mondiale, fut une guerre totale impliquant aussi bien les soldats sur le front que les civils laissés à l'arrière. Les femmes ont dut affronter des difficultés résultant de l'absence des hommes mais également les privations qu'entraînent les combats. Au fur et à mesure que la guerre se poursuivait, elles voyaient leurs conditions de vie se détériorer malgré la vie oisive et facile d'une minorité.

Tout comme les soldats, il fallait "tenir" à l'arrière également. Accepter le travail pénible de douze, treize, parfois quatorze heures par jours dans des conditions extrêmement difficiles. Les femmes devaient travaillées aussi bien de nuit que de jour, les dimanches comme le reste de la semaine pour des salaires souvent inférieurs à leurs homologues masculins. Les ouvrières travaillaient souvent plus de 70 heures par semaines. La plupart des travaux effectués par ces nouvelles travailleuses étaient très pénibles, ils se faisaient dans la poussière, le gaz, les fumées toxiques, au contact répété de produits corrosifs comme le plomb, le cuivre, le nickel sans aucune formation. La fatigue, l'épuisement, les mauvaises conditions d'hygiène et l'accélération des cadences de travail provoquèrent de nombreux accidents et entraînèrent des maladies infectieuses comme la tuberculose, grand fléau de cette époque.

Après leur journée de travail, celles qui étaient mariées devaient encore se consacrer, seules, à leur famille en assumant leurs nouvelles responsabilités, patienter dans des files d'attente interminables pour obtenir à peine de quoi manger ou se chauffer. Le rationnement mis en place par les gouvernements rendait chères et rares les denrées courantes engendrant la hausse des prix et le marché noir. Endossant le rôle de chef de famille, elles devaient s'occuper de leurs enfants ne pouvant pas aller à l'école, faute d'instituteur et assurer la vie de la famille. Les femmes vivaient également dans la peur de perdre leur mari, leur fils, un parent ou un ami au front; certaines devaient aussi assumer la charge d'un proche, blessé ou invalide.

Dans les campagnes, il fallut assurer les travaux des champs sans aucune expérience et avec des moyens réduits. Il fallait "tenir" dans un village déserté par tous les hommes de 18 à 45 ans, partis au front, les femmes allant même à pousser elles même les charrues en l'absence de bêtes. Dans les villes, les civils étaient confronté à la crainte des touts premiers raids aériens et des bombardements ennemis.
De plus certaines étaient confrontées à des difficultés morales en contribuant à la mort d'hommes en fabricant par exemple les munitions pour le front malgré la propagande dont usaient les gouvernements pour faire passer l'ennemi comme étant un monstre.

Dans ce conflit total impliquant à la fois les soldats sur le front et les civils à l'arrière, une phrase résumait la vie : "Il faut tenir". Confrontées à de toutes nouvelles difficultés, les femmes devaient tenir dans le travail et dans leur vie quotidienne tout en supportant le manque de leurs proches et l'angoisse de perdre un membre de leur famille.


3) La guerre a-t-elle changé la place des femmes dans la société française ?

Quatre années ont passé durant lesquelles des millions de Françaises, d'Anglaises et d'Allemandes ont connu une véritable révolution sociale, participant à la vie de leur pays. Autrefois considéré comme faible par les hommes et seulement apte à s'occuper de leur maison et de leur famille, la guerre a bouleversé leurs habitudes de vie les mettant à un rang équivalent à celui de l'homme dans le travail. Pourtant dés le retour des soldats du front, elles seront oubliées.

La guerre a tout d'abord modifié la composition de la population, les morts du conflit étant principalement des hommes jeunes. L'Europe s'est féminisée, elle a aussi vieilli, d'autant qu'au vide créé par les décès s'ajoute l'absence des enfants qui ne sont pas né durant ces 4 années de guerre. Les femmes ont dans presque tous les domaines remplacé les hommes pendant qu'ils étaient au front. Elles ont eut eu seules la charge du foyer, des enfants, parfois de l'entreprise ou de l'exploitation agricole. Elles ont travaillé apprenant des métiers qui leur était jusque là interdits en raison de leur sexe et qu'on les jugeait incapable d'exercer.

Changer de travail, de vie, d'environnement a signifié pour bien des jeunes femmes devenir plus indépendantes et être confrontées à des problèmes nouveaux : le syndicat pour améliorer leur conditions de travail mais aussi la politique de leur pays et la modernisation. Les manifestations qui eurent lieux dans les années de guerre sont révélatrice d'un changement.

Extérieurement cette émancipation s'affirme par des détails qui choquent l'opinion publique : les jupes ont raccourcis laissant entrevoir les mollets et les genoux. Les cheveux également adoptant une coupe plus masculine. Plus tard elles adoptent le nouveau genre " garçonne" symbole de leur volonté d'évolution de la condition féminine. Mais en réalité ce désir d'émancipation a été contenues dans le cercle étroit des intellectuels et de la bourgeoisie éclairée n'affectant pas la vie des femmes populaires.

Pour la majorité des femmes, l'après première guerre mondiale s'est traduit par un retour à la normale et aux valeurs traditionnelles. Dans une France traumatisée par la saignée démographique qu'avait provoquée les combats, les femmes ont été appelées à leur rôle d'épouses, de maîtresses de maison et de mères de famille. En effet dés le retour des combattants, on les licencie et l'on engage leurs maris à leur place. Mais en dépit des licenciements, le travail féminin était désormais un fait irréversible en 1920 8,6 millions de femmes occupe un emploi contre 7,7 millions en 1913. La guerre laisse également 630 000 veuves qui sont devenues chefs de famille, tandis que le déséquilibre entre les sexes ( 1 103 femmes pour 1 000 hommes ) conduit un certain nombre de femmes restées célibataires à se comporter en égales de l'homme.

En France les femmes ont gagné un début d’émancipation face à leur mari, car elles ont montré qu’elles pouvaient assurer de nombreux rôles qui étaient précédemment dévolus aux hommes au cours de la guerre. Cette émancipation reste toutefois limitée comme le montre l’échec de l’obtention du droit de vote. Celui-ci avait été approuvé par l’Assemblée nationale mais il a été finalement rejeté par le sénat en 1922.

Malgré le rôle majeur qu'on joué les femmes lors de la Première Guerre Mondiale, elles retrouvent leur statue de ménagère évincées par les hommes de retour du front. Un désir d'émancipation émane des bourgeoises et des intellectuels mais il restera très marginal alors que la plus part des femmes retournent aux valeurs traditionnelles. Pourtant ce premier pas vers une meilleure condition féminine aura montré la voie jusqu'à l'obtention du droit des votes pour les femmes qu'elles n'obtiendront qu'en 1945 en France.
Revenir en haut Aller en bas
http://larmes-gaia-sc.kanak.fr
 
Devoir d'histoire
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: ICI, LA, ET LA BAS :: Test test et encore test-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser